L’hypnose ericksonnienne
Bien qu’il n’existe pas de définition complète et satisfaisante et bien qu’il soit paradoxal de définir l’hypnose, qui se joue précisément des catégories et des identités figés, voici quelques tentatives d’éclairage sur ce qu’est l’hypnose.
L’hypnose est un état naturel, un état d’absorption que nous traversons plusieurs fois par jour. C’est un état que nous avons tous et toutes déjà expérimenté. Lorsque nous contemplons un paysage, que nous sommes absorbés par une œuvre ou plongé dans une rêverie, notre état de conscience se décale par rapport à un fonctionnement plus habituel. Le dialogue intérieur ralentit, les perceptions de nous-même ou du monde sont altérées, le réel n’a plus tout à fait la même consistance.
L’hypnose est un outil puissant, pour créer et amplifier des états de conscience modifié et les rendre agissant. L’état hypnotique active l’imaginaire, suspend les opinions, les jugements et ouvre à une autre sensorialité. Il nous permet de changer de point de vue, de voir, d’écouter et de ressentir différemment. Il existe une infinité d’états de conscience et chaque séance d’hypnose est une invitation à entrer dans l’état hypnotique (ou état de transe) le plus propice au changement.
L’hypnose est une pratique qui permet de nous connecter aux parts les plus inconscientes de nous-même, celles qui gèrent les fonctionnements automatiques de notre corps (digestion, respiration, tonus musculaire…), à nos émotions, mais aussi à toutes nos ressources et apprentissages passés. Le travail en hypnose consiste alors à faire émerger des possibilités nouvelles, à se libérer de nos propres conditionnements et à remettre en mouvement ce qui était jusqu’ici bloqué.
L’hypnose est un processus dynamique, où le sujet est très actif et engagé. Contrairement à certaines idées reçues, l’hypnose n’est pas un état de sommeil. Le corps est présent et en mouvement. L’hypnose permet de remettre de la lucidité, de la vigilance et de la disponibilité, là où au quotidien nous sommes davantage hypnotisés par nos pensées, nos émotions, nos habitudes.
L’hypnose est un apprentissage qui ouvre un espace de liberté, d’autonomie et de responsabilité. Ce qui se passe entre les séances est tout aussi important que celles-ci, car le sujet prend en charge sa propre transformation. L’autohypnose permet de pratiquer, de s’exercer et d’ancrer les changements dans la vie quotidienne.
Le contact-improvisation
Le contact-improvisation est une danse improvisée, souvent pratiqué en duo, qui emprunte aux arts martiaux, aux sports, aux danses de société, aux jeux d’enfants… Parfois calme et méditative, parfois acrobatique et sauvage, elle émerge du dialogue physique spontané entre les partenaires.
En contact-improvisation, les danseurs et danseuses explorent les possibilités offertes par le toucher, en engageant l’un vers l’autre leur centre de gravité, en se donnant mutuellement leur poids, en jouant des déséquilibres, des suspensions et des élans.
Le contact-improvisation s’invente comme un champ d’exploration du mouvement, un espace où l’on danse pour apprendre. L’espace de pratique privilégié du contact-improvisation est la jam, où chacun.e est libre de danser seul, en duo, en trio ou en groupe, mais aussi d’observer en tant que témoin bienveillant la danse des autres. Les ateliers, stages et laboratoires viennent nourrir la pratique et lui permettre de se développer.
Initié notamment par Steve Paxton, le contact-improvisation émerge dans les années 70 aux USA et s’inscrit dans le mouvement de contestation radicale de l’époque tant sur les plans esthétique que politique.
Dans ce contexte de remise en cause et d’expérimentations tout azimut, la post-moderne danse américaine réinterroge ce qu’est la danse.
Contrairement à d’autres pratiques d’improvisation et d’éducation somatique qui émergent dans le même contexte, le contact-improvisation ne s’est pas institutionnalisé, ni son nom labellisé. La pratique continue encore aujourd’hui à évoluer et à se transformer. D’où la multitude de définitions que cette danse a reçu depuis sa création.
N’importe qui peut danser, peu importe son expérience, son âge, son sexe, sa culture, sa morphologie. Le contact-improvisation se veut ouvert, égalitaire, accessible au plus grand nombre. De façon radicale, cette danse basée sur le partage et la coopération entre partenaires, sur l’autonomie et l’interdépendance, implique un nouveau rapport à soi, à l’autre et au monde.
Pour plus d’informations sur le CI : www.contactquarterly.com
Les pratiques somatiques
Les somatiques forment un ensemble de pratiques gestuelles et perceptives, qui portent une conception holistique du sujet, le considérant dans l’ensemble de ses dimensions (affective, perceptive, physique, cognitive…).
Ce champ rassemble un grand nombre de pratiques qui se développent depuis la deuxième moitié du XIXème et tout le long des XXème siècles en Occident, parmi lesquelles la technique Alexander, la méthode Feldenkrais, le Body-mind centering ou encore le Rolfing… Elles sont souvent influencées et inspirées par des pratiques plus anciennes et orientales telles que le yoga ou les arts martiaux.
Bien qu’à partir de modes d’intervention différents, toutes ces pratiques cherchent à revisiter par l’expérience, les relations entre le corps et l’esprit.
C’est Thomas Hanna, philosophe et praticien, qui à la fin des années 1970, propose de les regrouper sous le terme de « pratiques somatiques »,
afin de souligner leurs bases communes : la place centrale accordée à l’expérience subjective, l’indissociabilité du sujet et de son milieu, l’apprentissage de la conscience du corps en mouvement dans l’espace.
Parmi ces pratiques, le Rolfing est une thérapie manuelle qui vise une meilleure organisation de la posture dans le champ gravitaire. Développée à partir des années 1940 aux USA par la docteure Ida Rolf (1896-1979), la méthode continue aujourd’hui encore de se développer, grâce aux travaux de chercheurs et de praticiens, notamment ceux d’Hubert Godard. Par un travail sur les fascias mais aussi une approche d’éducation somatique, le Rolfing permet de de mieux s’organiser dans le rapport au sol et à l’espace, favorisant une meilleure relation à soi et aux autres, une manière plus efficiente et libre de bouger.
Pour plus d’informations sur le Rolfing : www.rolfing.fr